Cinéphiles de notre temps

Cinéphiles de notre temps

La cinéphilie c'est fini ? Portraits de cinéphiles en tous genres à l'ère numérique.

Phane Montet et Clément Coucoureux

La cinéphilie c’est fini ? Phane Montet et Clément Coucoureux proposent des portraits de cinéastes, critiques, techniciens, programmateurs, exploitants…par le biais des films qu’ils aiment (ou non). Ensemble, ils discutent aussi de ce qui les obsède au cinéma, de la meilleure façon de transmettre des films, ou de la diversité des conditions de visionnage à l’ère numérique. Pour s’interroger sur ce terme imposant qu’est la “cinéphilie”, mais surtout, pour donner envie de voir des films !


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Cinéphiles de notre temps 17 - "Cinémas des origines" avec Gérald Duchaussoy

Dans cet épisode, nous recevons Gérald Duchaussoy, responsable entre autres de la section patrimoniale du festival de Cannes (Cannes Classics) et du marché du film classique du festival Lumière. Il est également le co-auteur d’un livre sur le cinéaste italien Mario Bava (Mario Bava, le magicien des couleurs, Gérald Duchaussoy - Romain Vandestichele).
Avec lui, nous avons naturellement discuté de festivals et de cinéma de patrimoine - dont une perle rare et envoutante : le film pakistanais « Quand naîtra le jour » (1959). Nous nous sommes arrêtés sur quelques obsessions cinéphiles de Gérald (la cigarette au cinéma, le territoire américain, les cinémas de genre…). Il a convoqué avec un enthousiasme égal des acteurs musclés désormais d’un autre temps (Sylvester Stallone, Arnold Schwarzenegger), l’Amérique des western spaghetti (Mon nom est personne), celle des grands espaces iconique de Superman et celle des road movies du nouvel Hollywood (Easy Rider). Mais aussi - et surtout - du souvenir de ses premières VHS à son métier convoquant tous les cinémas du passé, nous avons parlé de sa mémoire de spectateur et de son fonctionnement.

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I. PORTRAIT - 6’27

  • Une cigarette : celle de Brad Pitt dans Fight Club (David Fincher) / Un cigare : celui de Scwarzenegger dans Predator (J Mc Tiernan)
  • Une couleur : la couleur des blés et du ciel dans Superman (Richard Donner, 1978)

II. CIRCONSTANCES - 22’

  • Une découverte enfantine en VHS : Mon nom est personne (T. Valerii, 1973) - 22’
  • Un film en plein air : Easy Rider (D. Hopper, 1969) sur la plage à Cannes - 27’14

III. MEMOIRE & SOMMEIL - 31’26

  • Des films à voir en pleine nuit : The lords of Salem (Rob Zombie, 2012), Maniac (William Lustig, 1980)
  • Le fonctionnement de la mémoire cinéphile de Gérald - 34’24

CARTE BLANCHE - 37’11
Le samouraï (JP Melville, 1967)

IV. CINEMA & TRANSMISSION - 46’57

  • L’un des film que Gérald a préféré montrer en festival : Quand naîtra le jour (A.J. Kardar, 1959)
  • Un film (encore) difficile à montrer aujourd’hui : L’empire des sens (N Oshima, 1976) en version restaurée à Cannes

REFUGE ? - 55’35
Pourquoi Gérald n’a pas de « film refuge ».
Et malgré tout : Rocky (G. Avildsen, 1976)

REMERCIEMENTS
Musique : Gabriel Rénier
Graphisme : Lucie Alvado
Création & Animation : Phane Montet & Clément Coucoureux

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Cinéphiles de notre temps 16 - "Coloniser une image" avec Callisto McNulty

Dans ce nouvel épisode, nous accueillons Callisto McNulty, traductrice, artiste, réalisatrice, et féministe dont le dernier documentaire Delphine & Carole, Insoumuses nous a donné à voir et à entendre les voix et les combats de Delphine Seyrig, Carole Roussopoulos et leur collectif « Les insoumuses », dans les années 70.
Entre passé et présent, archives et vidéos sur internet, Callisto McNulty dévoile une cinéphilie tout en originalité, portée par un véritable « female gaze ». Imprégnée des vidéos des années 70 portant les combats féministes à l’écran, elle évoque la fragilité de ces archives vidéo qu’on ne restaure pas - au contraire des archives cinématographiques - et qui permettent pourtant de redonner une histoire et une vie à des luttes très actuelles. Elle nous a parlé avec une joie égale de films oubliés et rares comme Les Stances à Sophie de Moshé Mizrahi ou Dolores Claiborne de Taylor Hackford, comme de films plus populaires : les comédies musicales de Jacques Demy, les classiques hollywoodiens tels que Grease ou Saturday night Fever, ou encore de du film musical étrange réalisé par Tsai Ming Liang The Hole.

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I. PORTRAIT - 5'24

  • Des combats au cinéma : les femmes de Riz Amer (G. de Santi, 1949), celui de Mona dans Sans toit ni loi (A. Varda, 1985) - 5'24
  • Une voix : celle de Delphine Seyrig - 10'36
  • Des amitiés féminines : Les petites marguerites (V.Chytilová, 1966); Les stances à Sophie (M. Mizrahi, 1971)- 14'33

II. CIRCONSTANCES & CONDITIONS DE VISIONNAGE - 21'15

  • La place d'internet et des plateformes dans la cinéphilie de Callisto - 21'52
  • Un film à voir en famille : Dolores Claiborne (T. Hackford, 1995) - 25'48

III. MEMOIRE & SOMMEIL - 29'30

  • Le son qui obsède Callisto : la cinégénie de l'ASMR - 30'16
  • La place des archives dans la cinéphilie et le travail de Callisto - 32'36

CARTE BLANCHE - 38'55

  • Récréation (C. Simon, 1998)

IV. CINEMA & TRANSMISSION - 45'39

  • Un film à transmettre aux générations futures : Maso et Miso vont en bateau (Ioana Wieder, Nadja Ringart, Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig) - 46'02
  • Un film détesté mais recommandé : Once upon a time...in Hollywood (Q. Tarantino, 2019) - 51'04

REFUGES - 53'29

  • The Hole (Tsai Ming Liang, 1998)
  • L'une chante, l'autre pas, (A. Varda, 1977)

REMERCIEMENTS
Musique : Gabriel Rénier
Graphisme : Lucie Alvado
Création & Animation : Phane Montet & Clément Coucoureux

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Cinéphiles de notre temps 15 - "La difficulté du dehors" avec Frank Beauvais

Dans ce nouvel épisode, nous accueillons Frank Beauvais, cinéphile, cinéaste et grand amateur de musique, dont le dernier film « Ne croyez surtout pas que je hurle » nous avait mis face bien trop tôt à l’impossibilité d’accéder au dehors.
Avec lui, nous avons discuté de comment internet a transformé la cinéphilie, a donné accès à des milliers de films et à des évènements de cinéma (des festivals, des projections) à tous, malgré un accès interdit aux salles. Nous avons aussi évoqué le groupe Facebook « La loupe », cet espace d’échange gratuit de films rares et oubliés pour les cinéphiles.
Ce portrait tout en grand écart convoque des films résonnant avec notre étrange époque (Jeanne Dielman de Chantal Akerman, et L’homme qui dort de Bernard Queysanne et George Perec ), mais aussi des films qui délivrent, qui font exploser nos horizons resserrés, que ce soit le truculent « They Live » de John Carpenter, ou le très beau « Running on empty » de Sydney Lumet qui nous fait traverser l’Amérique à la recherche de la liberté.

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I. PORTRAIT - 3'17

  • Une voix off de cinéma : celle de Ludmila Mikaël dans Un homme qui dort (Bernard Queysanne, Georges Perec, 1974) - 03:17
  • Une drogue de cinéma : le « scat » de The Faculty (Robert Rodriguez, 1998) - 10:34
  • Un mère de cinéma : Jeanne Dielman dans Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles (Chantal Akerman, 1975) - 14:16

II. CIRCONSTANCES & CONDITIONS DE VISIONNAGE - 17'55

  • Voir un film chez soi : quels moments, quel dispositif ? - 17:55
  • Le rapport conflictuel au support physique (DVD, Blu-ray…) - 22:16

III. Mémoire & sommeil - 28:08

  • Le fonctionnement de la mémoire de spectateur/cinéphile de Frank

CARTE BLANCHE - 32:46

  • They Live (John Carpenter, 1988)

IV. Cinema & Transmission - 42:01

  • La place croissante d’internet dans la cinéphilie : le groupe Facebook La Loupe comme espace de téléchargement et de partage vertueux.

V. Film-refuge/Film-miroir - 52:36

  • Miroir : James White (Josh Mond, 2015)
  • Refuge : A bout de course (Sidney Lumet, 1988)

REMERCIEMENTS
Musique : Gabriel Rénier
Graphisme : Lucie Alvado
Création & Animation : Phane Montet & Clément Coucoureux

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Cinéphiles de notre temps 14 - "Baisers volés" avec Lila Meghraoua

Dans ce nouvel épisode nous recevons Lila Meghraoua, journaliste culture pour Usbek & Rica et créatrice du podcast Retrofutur pour ce même média. Cinéphile à la pensée affutée lorsqu’il s’agit de parler cinéma (qu’elle interviewe David Cronenberg ou Rone), elle a évoqué pour nous plusieurs de ses obsessions liées au 7ème art.
Que ce soit à travers sa passion pour la voix de l’actrice « durasienne » Delphine Seyrig, son amour pour le jeu de Jean-Pierre Léaud, ou encore le regard qu’elle porte sur le film Répulsion de Polanski, qui semble étrangement actuel en ces temps post #metoo.
Elle raconte également sa manière de voir les films - des premiers forums d’échanges secrets à la salle de cinéma, centrale dans sa cinéphilie - et nous emmène dans quelques salles atypiques de Berlin, sa ville d’adoption.

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I. PORTRAIT 3’52

  • Langue/voix : Celles de Delphine Seyrig et Jeanne Moreau, actrices “durasiennes” /Le doublage et Feodor Atkine
  • Une ville SF ou une île mystérieuse : Play Time (Jacques Tati, 1967), Les garçons sauvages, (Bertrand Mandico, 2017)- 12’24
  • Une scène de boîte de nuit : La Grande Belleza, (Paolo Sorrentino) - 19’16

II. CIRCONSTANCES & CONDITIONS DE VISIONNAGE 24’23

  • Un film découvert en-dehors des réseaux traditionnels : La maman et la putain (Jean Eustache, 1973) 24’23
  • Des réseaux de partage alternatifs : Freakyflicks et La loupe
  • Les salles de cinéma En Allemagne (Delphi Filmpalast, Astor et Il Kino à Berlin)-34’24
  • La salle du futur : le mégalo PY1 de Montréal

III. MEMOIRE & SOMMEIL - 44’13

  • Un film-rêve : La chambre interdite (Guy Maddin, 2015) - 44’13

CARTE BLANCHE - 50’42

  • Répulsion, Polanski, 1965

IV. TRANSMISSION - 59’46

  • Berlin au cinéma : Oh boy (Jan Ole Gerster, 2012)
  • Un film pour les générations futures : Tomboy (Céline Sciamma, 2011)- 1’03’27

REFUGES - 1’09’13

  • Baisers volés (Fr. Truffaut, 1968)

REMERCIEMENTS
Musique : Gabriel Rénier
Graphisme : Lucie Alvado
Création & Animation : Phane Montet & Clément Coucoureux

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Cinéphiles en confinement 13 - Emilie et Mireille

Cinéphiles de notre temps tente, comme tout le monde, de s’adapter au deuxième confinement et de trouver quelques échappatoires durant ces longues semaines d’isolement.

Alors que le contexte est pour le moins troublé (de la fermeture des cinémas à une potentielle entrave à la liberté d’informer, en passant par le succès d’un certain film complotiste), nous avons mis en place un « standard imaginaire des cinéphiles en confinement » sur lequel nos invités nous ont laissé un message pour évoquer leur vie de spectateur.ice confiné.e, leurs découvertes récentes et leurs refuges.

Pour cette ultime pastille, Emilie Cauquy, responsable de la collection films de la Cinémathèque Française, sort du cadre domestique et nous emmène chez Mireille, caviste aimant les films et les collectionnant en VHS, pour lui acheter une bouteille et lui offrir une cassette (celle de Jack l’Eventreur avec Klaus Kinski dans le rôle-titre).
Lors de cette discussion, elles tissent des liens entre vin et cinéma, allant même jusqu’à se demander ce que serait un vin d’auteur ou un « vin numérique ».

Nous remercions Emilie pour cette proposition enivrante.
Nous remercions Fanny Courtillot pour la prise de son.
Nous remercions Mireille de s’être prêtée au jeu.
et n'hésitez pas à passer lui acheter du vin ou discuter cinéma avec elle dans sa cave du 11ème arrondissement Delicatessen.